DPE de classe G+ : définition, caractéristiques et performances

Publié le 24/04/2024 à 16:06
Rénovation globale
RENOVATION GLOBALE

Dans le paysage immobilier français, le diagnostic de performance énergétique (DPE) joue un rôle important dans la compréhension de l'efficacité énergétique des bâtiments. Parmi les différentes classes énergétiques, le DPE de classe G+ représente une catégorie particulière, souvent associée à une consommation énergétique élevée et à un impact environnemental significatif. Découvrez ce que signifie concrètement appartenir à cette catégorie, les caractéristiques inhérentes à un logement classé G+, ainsi que les performances énergétiques et les conséquences de cette classification.

Qu’est-ce qu’un logement G+ ?
 

Un logement G+ se caractérise par une isolation thermique nettement insuffisante. Ce défaut fondamental conduit à des déperditions thermiques massives pendant l’hiver et à une accumulation excessive de chaleur durant l’été, ce qui compromet le confort des résidents à l’année. Cette faiblesse s'accompagne généralement de systèmes de chauffage et de refroidissement vétustes, qui, en raison de leur inefficacité, grèvent lourdement la facture énergétique des occupants tout en rendant le confort thermique souvent précaire.

La ventilation de ces logements laisse fréquemment à désirer. Une aération insuffisante ou mal conçue aggrave les problèmes de qualité de l’air intérieur, tout en nécessitant une surconsommation énergétique pour tenter de maintenir des conditions de vie acceptables. Cela est d'autant plus préoccupant que la qualité de l'air intérieur est directement liée à la santé et au bien-être des habitants.

Les équipements énergétiques, tels que les chauffe-eaux, les chaudières ou encore les appareils électroménagers, sont souvent obsolètes dans les logements G+, ce qui contribue à leur faible performance énergétique. L'âge et l'état de ces équipements, combinés à une utilisation peu optimisée, entraînent une consommation énergétique et des coûts bien supérieurs à ce qui serait nécessaire avec des installations modernes et efficaces.

Face à ces multiples défis, le logement G+ est à la croisée des chemins. Non seulement il représente un poids financier considérable pour ses occupants en termes de factures d'énergie, mais il pose également un problème environnemental majeur. En effet, la surconsommation énergétique et les émissions de CO2 qui en découlent contribuent de manière significative au réchauffement climatique.

Dans cette optique, la rénovation énergétique apparaît comme une priorité absolue pour les propriétaires de logements classés G+. En améliorant l'efficacité énergétique de ces bâtiments, il est possible de réduire considérablement la consommation d'énergie, de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, et de transformer ces habitations en lieux de vie plus confortables, sains, et respectueux de l'environnement.

DPE G+

Combien consomme d’énergie un logement classé G+ ?
 

Comprendre la consommation énergétique d'un logement classé G+ est essentiel pour saisir l'ampleur des défis auxquels sont confrontés les propriétaires et les locataires de ces biens. Avec une classification au bas de l'échelle du diagnostic de performance énergétique (DPE), les logements G+ sont parmi les plus énergivores du marché immobilier, leurs consommations dépassent largement la moyenne.

Un logement G+ consomme plus de 450 kWh/m² par an, mais ce chiffre peut considérablement varier en fonction de plusieurs facteurs tels que la taille du logement, son emplacement géographique, la qualité de son isolation, et les systèmes de chauffage et de refroidissement utilisés. Pour mettre ces chiffres en perspective, un logement bien isolé et classé A ou B consomme généralement moins de 50 kWh/m² par an, ce qui illustre le gouffre énergétique séparant les différentes classifications.

Cette consommation excessive se traduit non seulement par des factures d'énergie particulièrement élevées pour les occupants, mais également par un impact environnemental considérable. Les logements G+ contribuent de manière significative aux émissions de gaz à effet de serre, en raison de leur dépendance à des sources d'énergie souvent fossiles pour le chauffage, l'eau chaude et l'électricité.

Les causes sous-jacentes de cette surconsommation sont multiples. Principalement, l'isolation insuffisante de ces logements entraîne des pertes de chaleur en hiver et des gains de chaleur non désirés en été, nécessitant un recours accru au chauffage et à la climatisation. De plus, les systèmes de chauffage obsolètes ou mal entretenus sont moins efficaces, et consomment plus d'énergie pour produire la même quantité de chaleur comparativement à des équipements modernes et performants.

La présence d'appareils électroménagers anciens et énergivores contribue également à cette consommation excessive. L'accumulation de ces facteurs crée une situation où la réduction de la consommation d'énergie devient un défi majeur, nécessitant des interventions ciblées et parfois coûteuses pour améliorer la performance énergétique du logement.

Face à ces enjeux, la prise de conscience des propriétaires et des locataires sur l'importance de réduire la consommation énergétique de leur logement G+ est nécessaire. Cela passe par des actions concrètes telles que la rénovation énergétique, l'installation de systèmes de chauffage plus efficaces, et l'amélioration de l'isolation. Ces mesures, bien que représentant un investissement initial, peuvent conduire à des économies significatives sur le long terme, tant sur le plan financier qu'environnemental.

Est-il possible en 2024 de louer un logement G+ ?
 

La réglementation française, dans sa quête pour améliorer la performance énergétique des bâtiments et réduire l'empreinte carbone du secteur immobilier, a progressivement introduit des mesures visant à limiter, voire interdire, la mise en location des logements les plus énergivores. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, dont l’objectif est d’éliminer progressivement du marché locatif les logements considérés comme des « passoires thermiques » c'est-à-dire ceux classés F ou G dans le DPE.

À partir de 2023, des restrictions ont commencé à être appliquées à la location des logements classés G, rendant la mise en location de tels biens de plus en plus difficile. Ces restrictions vont s'intensifier dans les années à venir, avec pour objectif de retirer entièrement ces logements du marché locatif, à moins qu'ils ne soient rénovés pour améliorer leur performance énergétique.

Pour les propriétaires de logements G+, cela signifie qu'il devient impératif de planifier des travaux de rénovation énergétique pour pouvoir continuer à louer leur bien. Les rénovations peuvent inclure l'amélioration de l'isolation, le remplacement des systèmes de chauffage obsolètes par des solutions plus modernes et efficaces, ainsi que la mise en œuvre de mesures afin d’améliorer l'étanchéité de l'enveloppe du bâtiment.

Ces obligations légales reflètent l'engagement de la France envers la réduction de sa consommation énergétique et de ses émissions de gaz à effet de serre. Pour les locataires, cela représente une avancée positive, garantissant l'accès à des logements plus confortables, plus sains, et plus économiques en termes de factures énergétiques.

DPE G+

Quels sont les travaux à réaliser pour augmenter le DPE d’un logement G+ ?
 

Améliorer le diagnostic de performance énergétique (DPE) d'un logement classé G+ est un enjeu majeur pour les propriétaires, non seulement pour se conformer à la réglementation en vigueur, mais aussi pour augmenter la valeur de leur bien et réduire les charges énergétiques. Pour transformer un logement G+ en une habitation plus performante sur le plan énergétique, plusieurs types de travaux peuvent être envisagés, chacun contribuant à une réduction significative de la consommation d'énergie et à l'amélioration du confort des occupants :

  • Isolation thermique : l'une des premières étapes consiste à améliorer l'isolation du logement. Cela inclut l'isolation des murs, du toit, des planchers, et le remplacement des fenêtres par des modèles à double ou triple vitrage. Une isolation efficace réduit les pertes de chaleur en hiver et limite les gains de chaleur en été, ce qui diminue considérablement les besoins en chauffage et en climatisation.
  • Système de chauffage : remplacer les anciens systèmes de chauffage par des solutions plus modernes et efficaces, comme les pompes à chaleur, les chaudières à condensation ou les systèmes de chauffage au bois, peut avoir un impact majeur sur la consommation énergétique. Ces systèmes ont un meilleur rendement énergétique et sont souvent compatibles avec l'utilisation d'énergies renouvelables.
  • Ventilation : mettre en place une ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de renouveler l'air intérieur sans ouvrir les fenêtres, et éviter les déperditions thermiques importantes et améliorant la qualité de l'air, essentielle à la santé des occupants.
  • Équipements énergétiques : la modernisation des équipements énergétiques, tels que les chauffe-eaux, les appareils électroménagers et l'éclairage, vers des modèles plus économes en énergie contribue également à la réduction de la consommation globale d'énergie du logement.
  • Énergies renouvelables : l'intégration de solutions basées sur les énergies renouvelables, comme les panneaux solaires photovoltaïques ou les chauffe-eaux solaires, peut réduire de manière significative la dépendance aux énergies fossiles et diminuer les coûts énergétiques à long terme.

La mise en œuvre de ces travaux requiert une planification minutieuse et une analyse détaillée des besoins spécifiques du logement. Il est souvent conseillé de consulter des professionnels qualifiés pour évaluer les meilleures options disponibles et pour s'assurer que les travaux réalisés soient conformes aux normes en vigueur. 

Bon à savoir

Pour optimiser la rénovation énergétique d'un logement G+, engagez un professionnel certifié RGE pour garantir la qualité des travaux et l'éligibilité aux aides financières. Un audit énergétique préalable révélera les améliorations nécessaires, et une planification alignée sur les aides disponibles maximisera votre investissement.

Quelles sont les aides disponibles pour les logements G+ ?
 

La rénovation énergétique des logements classés G+, bien qu’indispensable pour améliorer leur performance énergétique et réduire leur empreinte environnementale, représente souvent un défi financier pour les propriétaires. Heureusement, pour encourager et soutenir ces travaux indispensables, un éventail d’aides et de subventions est disponible en France, visant à alléger le fardeau financier des projets de rénovation énergétique.

MaPrimeRénov’

C’est l’une des aides principales proposées par l’État français pour la rénovation énergétique. Accessible à tous les propriétaires, quel que soit leur revenu, MaPrimeRénov’ permet de financer une partie significative des travaux d’amélioration de la performance énergétique des logements. Le montant de l’aide varie en fonction des revenus du foyer et du type de travaux engagés.

Éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ)

L'éco-PTZ est un prêt qui finance jusqu’à 30 000 euros de travaux de rénovation énergétique, sans intérêts. Il est accessible à tous les propriétaires d’un logement construit avant 1990, sans condition de ressources. L’éco-PTZ peut couvrir un large éventail de travaux, y compris l’isolation, le chauffage, la ventilation, ou l’installation d’équipements utilisant des énergies renouvelables.

Les aides des fournisseurs d’énergie (CEE)

Le dispositif des certificats d’économies d’énergie (CEE) oblige les fournisseurs d’énergie à promouvoir l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. En pratique, cela se traduit par des aides financières pour les travaux de rénovation énergétique, comme des remises sur l’achat de matériel ou la prise en charge partielle du coût des travaux.

Les aides locales

De nombreuses régions, départements, et communes offrent des subventions ou des prêts à des conditions avantageuses pour soutenir la rénovation énergétique 
des logements. Ces aides peuvent compléter les dispositifs nationaux et varient significativement d’une localité à l’autre.

TVA réduite

Les travaux de rénovation énergétique bénéficient d’une TVA à taux réduit à 5,5%, ce qui permet de réduire le coût des matériaux et de la main-d'œuvre.
Pour bénéficier de ces aides, renseignez-vous en amont sur les critères d’éligibilité et les démarches à suivre, souvent spécifiques à chaque dispositif. La consultation d’un professionnel certifié RGE peut également faciliter l’accès à certaines de ces aides, en garantissant la qualité et la conformité des travaux réalisés.