Les scientifiques sont formels : le réchauffement climatique a atteint des niveaux record ! Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) confirme l’accélération de la hausse des températures. Face à cette réalité, il n’y a plus une minute à perdre ! Mais, c’est ensemble que nous devons agir, sous l’impulsion des directives et des aides de l’État. KparK Énergies explore les causes de ce phénomène, ses effets à long terme, et surtout les solutions à mettre en œuvre pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre.
Qui est le GIEC et en quoi leur travail est-il aussi précieux ?
Le GIEC, ce nom vous est sûrement familier tant leur travail est important et riche de sens ! Composé d’experts internationaux du climat, ce groupe nous aide à mieux comprendre les phénomènes du changement climatique, leurs enjeux et les solutions possibles pour inverser la tendance. Il est effectivement encore temps de prendre les bonnes décisions, en appliquant les mesures préconisées par nos scientifiques.
Les experts du GIEC : qui sont-ils ?
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est constitué de plusieurs centaines de scientifiques et chercheurs issus de diverses disciplines. Ces experts proviennent de 195 pays et sont sélectionnés pour leur expertise dans des domaines très ciblés, tels que la climatologie, l’océanographie, la géologie, l’ingénierie, l’économie et les sciences sociales.
Créé en 1988, par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), le GIEC est ouvert à tous les pays membres de ces 2 organisations.
Le GIEC est dirigé par un président (Royaume-Uni) et 3 vice-présidents (République-Unie de Tanzanie, Cuba et Hongrie) appuyés par les bureaux des 3 groupes de travail et les 2 coprésidents de l’équipe spéciale. (1)
Le rôle essentiel du GIEC
Le GIEC évalue et synthétise les données scientifiques sur le changement climatique, en fournissant des rapports détaillés pour orienter les politiques internationales. Il mesure les changements observés, analyse la situation climatique actuelle et identifie des axes prioritaires d’amélioration. Grâce à leurs rapports, le GIEC guide les décideurs dans la mise en place de stratégies efficaces pour atténuer les impacts du réchauffement, et s’y adapter du mieux possible.
Le GIEC est structuré en 3 groupes de travail principaux et 1 équipe spéciale. (1)
- Groupe 1 : étudie les bases scientifiques du système climatique et de l’évolution du climat.
- Groupe 2 : examine les vulnérabilités des systèmes socio-économiques et naturelles relatives au changement climatique et les options d’adaptation.
- Groupe 3 : explore les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
- Équipe spéciale : s’occupe des questions transversales et méthodologiques.
Les rapports du GIEC : une référence dans l’élaboration des lois
Les rapports du GIEC sont des références reconnues par tous les États du monde. En France, ils ont inspiré plusieurs lois et objectifs à atteindre :
- Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) de 2015, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % par rapport à 1990, les énergies fossiles de 30 % et le nucléaire de 50 %, en augmentant notamment la part des énergies renouvelables, telles que le solaire et l’éolien, à 32 % d’ici 2030 ;
- Accords de Paris de 2015, qui prévoient de limiter le réchauffement climatique en dessous de 2 °C, et de préférence à 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels ;
- Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), qui fixe l’objectif de la neutralité carbone de la France d’ici 2050 ;
- Loi d’orientation des mobilités de 2019 (LOM), qui encourage le développement de la mobilité douce (vélo, marche, transports en commun), des véhicules électriques et la préservation d’une bonne qualité de l’air ;
- Plan de relance en 2020, qui consacre 30 milliards d’euros à la transition écologique, notamment pour la rénovation énergétique et le développement des énergies renouvelables ;
- Loi Climat et Résilience de 2021, qui comprend des mesures pour améliorer la performance énergétique des bâtiments, sensibiliser les jeunes à l’environnement, réduire l’artificialisation des sols, et promouvoir une consommation locale et durable.
Objectif : maintenir le réchauffement climatique sous les +1,5 °C
Le dernier rapport du GIEC met en lumière l’urgence de la situation climatique actuelle, soulignant l’accélération du réchauffement global et la fréquence accrue des événements climatiques extrêmes. Or, c’est en tenant compte de cet état des lieux, certes très préoccupant, que nous parviendrons à déployer des actions concrètes en faveur de l’environnement, et ainsi à limiter leurs effets !
Fonte des glaciers et du permafrost : un signal d’alarme
Les glaciers du monde entier, y compris ceux des Alpes, de l’Arctique et de la Sibérie, se réduisent significativement en raison de la hausse des températures. En Arctique, le réchauffement est 3 fois plus rapide que dans d’autres régions, entraînant une perte massive de glace et une élévation du niveau de la mer. Par exemple, le Kebnekaise, le plus haut sommet de Suède, perd chaque année de l’altitude à cause de la fonte de son glacier.
Le permafrost, ou pergélisol, qui est un sol gelé en permanence, fond également à grande vitesse. En Sibérie, cette fonte transforme l’écosystème et libère des gaz à effet de serre, comme le méthane, qui aggravent le réchauffement climatique. Cette situation crée des phénomènes tels que la « porte des enfers », d’impressionnants cratères en expansion.
Faits récents d’actualité
- En Sibérie, la fonte du permafrost a libéré des virus anciens.
- En Europe, les glaciers alpins pourraient perdre 34 % de leur masse d’ici 2050.
La montée des eaux : le défi majeur
L’élévation du niveau de la mer menace les zones côtières et les communautés insulaires, nécessitant des mesures d’adaptation urgentes. La montée des eaux des océans pourrait atteindre au moins 1,1 m d’ici la fin du siècle. (2)
Faits récents d’actualité
- En avril 2024, le ministère de la Transition écologique a lancé une alerte indiquant que l’équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine avec la progression des océans. Des cartes ont été publiées, identifiant les 500 communes françaises menacées par la montée des eaux.
- En juin dernier, des pluies torrentielles dans la vallée de la Vésubie (Alpes-Maritimes) ont provoqué d’importantes crues, emportant des ponts et causant de nombreuses inondations.
Réchauffement et acidification des océans : rétablir l’équilibre
Le réchauffement et l’acidification des océans perturbent les écosystèmes marins, affectant la biodiversité et les ressources halieutiques (relatif à la pêche). Ces phénomènes interconnectés sont principalement dus à l’absorption de la chaleur excédentaire de l’atmosphère et du dioxyde de carbone par l’eau de mer.
Le réchauffement des océans entraîne la montée des températures de l’eau, affectant la répartition des espèces marines, provoquant le blanchissement des coraux et altérant les chaînes alimentaires. L’acidification des océans, quant à elle, réduit le pH de l’eau, menaçant les organismes marins qui produisent des coquilles et des squelettes calcaires, comme les coraux, les mollusques et certains planctons.
Faits récents d’actualité
- Selon le rapport sur les Chiffres clés de la mer et du littoral de 2024 du ministère de la Transition écologique, ces changements climatiques favorisent des événements extrêmes plus intenses, tels que sécheresses, vagues de chaleur, tempêtes et ouragans.
- En Malaisie, plus de la moitié du récif corallien est menacé par un épisode de blanchiment.
Augmentation des catastrophes naturelles : des conditions extrêmes
Le changement climatique entraîne une hausse des catastrophes naturelles, rendant les conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles, telles que les inondations, les canicules, les incendies et les tempêtes.
Faits récents d’actualité
- Le 10 juillet 2024, des feux géants ont ravagé plus d’un million d’hectares de forêts en Russie.
- En juin 2024, le mois a été le plus chaud enregistré en Grèce depuis 1960, avec des températures dépassant les 40 °C.
Espèces animales en voie d’extinction : l’urgence d’agir
De nombreuses espèces animales sont menacées d’extinction en raison de la perte de leurs habitats naturels, de la pollution et des changements climatiques. La diminution des sources de nourriture, la perturbation des cycles de reproduction et le braconnage sont quelques-unes des principales causes de déclin de ces populations.
Faits récents d’actualité
- L’éléphant a récemment rejoint la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature des espèces en voie de disparition. Il ne resterait en effet plus qu’un millier d’éléphants à Bornéo.
- Selon une récente étude du World Wide Fund for Nature, les pangolins sont les mammifères les plus braconnés au monde, traqués pour leur viande et leurs écailles.
Quelles solutions pour lutter contre le changement climatique ?
Pour atténuer les effets du changement climatique et protéger notre planète, nous avons des solutions ! Parcourons-les ensemble.
Énergies renouvelables : la clé de la transition énergétique
Les énergies renouvelables comme le solaire photovoltaïque et thermique, l’éolien et l’hydraulique sont notre meilleur moyen de réduire drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Elles contribuent à effacer notre dépendance aux combustibles fossiles coûteux et polluants, dont les prix de l’énergie sont instables. Ce secteur dynamique est pourvoyeur d’emplois verts, offrant des opportunités dans la construction, la rénovation, la maintenance et la recherche.
En France, le gouvernement mise sur le développement des énergies renouvelables, notamment à travers des initiatives comme la Charte solaire et les pompes à chaleur made in Europe.
Rénovation énergétique : bâtissons l’avenir
L’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments est une priorité où chacun peut contribuer, notamment grâce aux aides à la rénovation énergétique. Voici quelques actions concrètes que vous pouvez entreprendre :
- Isolation thermique des murs extérieurs, de la toiture ou du plancher ;
- Installation d’un système de chauffage et d’eau chaude écologique et à haut rendement, comme une pompe à chaleur, une chaudière à bois, un chauffe-eau thermodynamique ou solaire ;
- Production d’électricité renouvelable, à l’aide de panneaux solaires photovoltaïques ou de carports.
Mobilité douce : une révolution en marche
La mobilité douce se réfère à l’ensemble des modes de transport respectueux de l’environnement qui contribuent à réduire les émissions de CO2. Elle englobe la marche, le vélo, l’usage des transports en commun, ainsi que l’utilisation de véhicules électriques ou hybrides.
Des initiatives comme la création de pistes cyclables sécurisées, l’extension des zones piétonnes et l’amélioration des réseaux de transports en commun favorisent son adoption. Des villes comme Copenhague, les Pays-Bas et Paris montrent l’exemple avec des infrastructures avancées et des politiques incitatives.
Consommer autrement : vers un mode de vie plus durable
Adopter un mode de vie plus durable passe par des changements dans nos habitudes de consommation. Consommer autrement signifie faire des choix qui minimisent notre empreinte écologique et soutiennent une économie circulaire, à savoir :
- Privilégier les producteurs locaux et les produits bio et de saison ;
- Consommer moins de viandes, car l’élevage intensif est source de production de méthane ;
- Acheter de manière responsable, en optant pour des produits issus de filières éthiques et durables ;
- Réparer plutôt que de remplacer, pour prolonger leur durée de vie et les ressources ;
- Recycler et réutiliser, tout en limitant la production des déchets et en évitant les produits à usage unique et le suremballage ;
- Limiter le gaspillage alimentaire et énergétique, en planifiant ses repas et en achetant la juste quantité, et en faisant la chasse aux kWh perdus (veilles électriques, ampoules LED, régulation du chauffage, vacances écoresponsables, etc.).
S’adapter aux impacts du changement climatique : préparons demain
L’adaptation aux impacts du changement climatique implique de renforcer les infrastructures, d’adopter des pratiques agricoles durables et de préserver les ressources en eau. Voici quelques stratégies clés :
- Construire des bâtiments résilients, avec des infrastructures capables de résister aux conditions climatiques extrêmes ;
- Créer des zones de biodiversité, avec des espaces naturels pour favoriser la faune et la flore ;
- Produire des cultures adaptées aux conditions climatiques locales et optimiser les techniques de conservation de l’eau, telles que l’irrigation goutte-à-goutte et le drainage efficace des sols ;
- Éviter le recours aux pesticides, nocifs pour les écosystèmes et la santé humaine ;
- Aménager le territoire, en intégrant des toits végétalisés et des espaces verts, véritables îlots de fraîcheur contre les canicules ;
- Renforcer les systèmes de santé publique, en menant des campagnes de prévention des maladies liées aux changements climatiques et en élaborant des plans d’urgence pour les catastrophes naturelles.
(1) Source : ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.
(2) Source : GIEC.